1. Le manque de temps
Quand on est parent célibataire, le temps et le sommeil manquent toujours. Les choses à faire, elles, ne manquent jamais.
Surveiller, donner de l’attention, de l’affection, s’occuper, rassurer, consoler, motiver, soigner, jouer avec notre enfant, l’amener à l’école ou à ses activités, aller le chercher ensuite, etc. sans parler des tâches ménagères et des tâches administratives. Ajoutez à cela l’activité professionnelle, et très vite on comprend qu’une journée de 24h ne suffit pas.
Dans ce contexte, comment trouver du temps pour soi. Plus encore, comment trouver le temps pour quelqu’un d’autre ?
2. Le manque d’énergie
Qui dit manque de sommeil et saturation du quotidien, dit, a minima, panne d’énergie.
Une fois les enfants couchés, après une longue journée de travail, c’est comme à l’arrivée d’un marathon : on est épuisé. Tout ce que l’on désire, c’est se poser, se reposer, éventuellement prendre une douche, un bain, lire un peu, se donner du temps à soi en se consacrant par exemple à une activité personnelle… mais l’énergie nous manque la plupart du temps.
Alors imaginer sortir, boire un verre ou faire la fête, dîner chez des amis, mener une activité du soir à l’extérieur… aller à un date pour s’investir à nouveau dans un jeu de séduction et dans une nouvelle relation… cela semble juste impossible.
La tentation est trop grande d’hiberner sous sa couette, ne serait-ce que pour être encore d’attaque le lendemain, de bon heure.
3. Le manque de solutions de garde
On s’entend souvent dire qu’il faudrait sortir davantage pour rencontrer de nouvelles personnes, pour élargir son cercle d’amis et se donner une chance de rencontrer de nouveaux célibataires.
C’est bien joli, mais déconnecté de la réalité de beaucoup de parents célibataires et actifs qui, tout en ayant la garde exclusive de leur enfant, n’ont pas à disposition une famille ou des amis pour garder leur(s) enfant(s), ou tout simplement pas les moyens d’investir dans une baby-sitter.
Sortir avec quelqu’un tout en regardant l’heure tourner, ou en ayant l’esprit inquiet parce qu’on a laissé les enfants seuls à la maison, n’est jamais agréable non plus.
4. La culpabilité de sortir
Cela revient souvent, quand on assume seul l’éducation de nos enfants, quand on est pour eux l’unique figure affective, on se sent coupable de sortir et d’avoir une vie et un désir à soi. On a l’impression de mettre nos enfants de côté.
On ne se l’explique pas forcément. Car on sait que, objectivement, il n’y a aucun mal à sortir, à avoir une vie à soi, indépendamment de nos enfants. Mais on le vit plus ou moins consciemment comme une manière de les abandonner, ce qui nous fait culpabiliser.
Pourtant, en se liant à un partenaire de vie, on leur offre la perspective d’un foyer équilibré, et le modèle d’un couple amoureux et soudé. Modèle qui permettrait de réparer l’opinion que nos enfants, premiers témoins de nos déchirements de couple et de l’échec de la relation parentale, peuvent avoir au sujet de l’amour.
5. Le manque de confiance en soi
Plus le temps passe, moins on croit en ses chances de rencontrer l’amour. On a tôt fait d’interpréter notre solitude comme une marque de rejet : on ne se sent pas désirable, pas assez bien pour quelqu’un. Cette solitude forcée, dans laquelle la monoparentalité nous enferme, fragilise notre estime personnelle.
Ces expériences de solitude et de rejet sont parfois amplifiées par la pression sociale, ce qui contribue encore à la diminution de notre estime personnelle. Cette mésestime de soi crée un contexte émotionnel peu propice à s'engager dans une nouvelle relation, par crainte de ne pas être à la hauteur, ou de décevoir un partenaire potentiel.
6. La peur de souffrir
Cette peur nous concerne, mais concerne aussi nos enfants.
On est la plupart du temps célibataire après une séparation. Quelle que soit la cause de rupture, nos relations passées laissent des traces, des blessures, des douleurs qu’on ne veut pas revivre. Aussi, on craint de s’engager dans une nouvelle relation qui, si elle était vouée à l’échec, nous ferait souffrir et ferait de nouveau souffrir nos enfants. Cette double peur de souffrir nous dissuade souvent de chercher de nouveau l’amour.
Face à nos blessures émotionnelles passées, on érige des barrières protectrices. On perçoit la vulnérabilité inhérente à l'amour comme un risque potentiel de souffrance. Notre cœur se referme comme une huître.
7. Le stress
Le stress dû au travail, ou tout simplement le stress dû au type de journées-marathons que l’on vit au quotidien quand on est parent célibataire, ne nous aide pas à trouver l’amour.
Pour trouver l’amour, ou ne serait-ce que pour rencontrer de nouvelles personnes et nouer de nouvelles relations, il faut être détendu(e) relâché(e). La naissance du sentiment amoureux suppose une certaine disposition émotionnelle, une disponibilité à soi et à l’autre qui nous manque. La surcharge mentale prend le pas sur notre vie affective et sentimentale.
8. La réaction des enfants
Une fois qu’on pense avoir rencontré une personne qui nous plaît, avec qui on sent même un désir authentique de partager plus de choses, pourquoi pas sa vie, reste encore la question de savoir si elle sera bien accueillie par nos enfants. Vont-ils accepter la présence dans leur vie de notre nouveau partenaire ? Réciproquement, notre nouveau partenaire va-t-il apprécier nos enfants ? Est-il prêt à nous prendre tel que nous sommes, avec nos enfants, et a remplir son rôle de beau-parent ?
Conclusion
Les chiffres sont implacables, et les raisons convergent : refaire sa vie quand on est parent célibataire est très compliqué. Manque de temps, d’énergie et de solutions, saturation du quotidien et blessures émotionnelles, appréhension de la réaction de nos enfants… autant de problématiques qui transforment notre vie amoureuse post-divorce en un véritable chemin de croix, et qui nous plongent, finalement, dans le découragement et la résignation.
Mais à chaque problème sa solution.
Selon votre situation, n’hésitez pas à vous rendre sur nos articles pour trouver des conseils qui vous parlent :
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- 10 conseils pour que la rencontre entre votre nouveau partenaire et vos enfants se passe bien.